« Le PADFA II est venu changer notre vie ici, en tant que membres d’une coopérative à qui elle a tout donné. Entre autres appuis, pour moi, l’introduction chez nous du champ école paysan CEP, est l’innovation qui aura eu l’impact le plus important sur notre activité, et donc sur notre vie. J’en suis aujourd’hui le facilitateur. C’est un outil qui nous a appris beaucoup de choses, notamment les bonnes pratiques agricoles comme le semis en ligne, que nous ne connaissions pas avant l’arrivée du Projet . En appliquant l’exemple de que l’on nous démontré sur le CEP, nous avons pu augmenter nos rendements de manière extraordinaire : avant, c’était 7 à 10 tonnes par hectare, aujourd’hui certains arrivent jusqu’à 22 tonnes. Franchement, un bond pareil n’était même ma envisageable quand nous travaillions de façon traditionnelle ».
« En ce qui me concerne , ma vie a évidemment changé en tout. Ainsi, avant, j’allais à pied comme n’importe qui ici. Aujourd’hui, je roule en moto, ce qui n’est pas rien chez nous, quand on connaît le prix de la course pour aller à Mora ou même à Maroua pour une nécessité. Grâce à PADFA II, je peux en tout cas vous assurer que je gagne mieux ma vie. En particulier mes enfants vont dans des établissements privés, ce qui n’est pas à la portée de n’importe qui. Et puis, je dois dire que désormais j’entretiens ma femme correctement, ce qui auparavant n’était pas une mince affaire. Preuves que je ne suis plus le premier venu à Mora ».
«Si on va en détail sur la façon dont le PADFA II m’a amené à ce niveau, je dois dire qu’il m’a forme, sur divers plans. Par exemple, avant , je n’avais jamais envisagé de travailler en groupe, puisque ce n’était même pas dans nos habitudes ici : maintenant j’en vois tout l’intérêt dans la coopérative. Et à titre personnel, j’ai même appris à rassembler les gens en les écoutant, sans chercher à imposer mon seul point de vue à tout le monde comme je le faisais par caractère. Même dans ma famille et dans mon village, je suis devenu plus patient. Je suis d’ailleurs devenu responsable du comité local de développement. C’est dire si je suis maintenant ‘quelqu’un’, un notable considéré, grâce au PADFA II »
« Si le PADFA s’arrête, on va continuer. On a un fonds de roulement, des équipements. On a même les moyens de faire grandir notre coopérative. Et, pourquoi pas, aider demain d’autres petites coopératives avec notre expertise. »
