Du 02 au 05 avril respectivement à Garoua et à Maroua, se sont tenus les ateliers de partage et de validation des plans opérationnels d’accompagnement à la mise en place des organisations interprofessionnelles des filières riz et oignons. Lesdits ateliers ont été présidés par la Secrétaire Générale du Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER). Ces assises ont permis aux différents acteurs concernés d’élaborer les plans opérationnels propres à chacune de ces filières.

Les objectifs des deux ateliers qui étaient entre autres de mettre en synergie, les acteurs directs de la filière, les partenaires institutionnels, les programmes et projets et le secteur privé pour accompagner le processus de mise en place d’une interprofession de la filière riz ont été atteints.

Les travaux qui se sont déroulés dans la sérénité, le dialogue et l’harmonie ont abouti à des quasi accords interprofessionnels, conclus dans le respect des principes de représentativité, de parité, de subsidiarité et de d’unanimité.

Y ont pris part, les représentants des organisations professionnelles de chacune des filières, les chambres consulaires, les projets/programmes, les établissements publics administratifs.

Les travaux ont eu pour bases, les plans d’actions issus de l’atelier de concertation organisé à Mbankomo en octobre 2023 et les conclusions de l’état des lieux du niveau de structuration des acteurs de la filière riz.

A l’occasion de ces assises, les plans opérationnels de mise en place des interprofessions ont été enrichis et validés. Les activités de ces plans sont principalement portées par les organisations à caractère interprofessionnel. Elles bénéficieront des appuis techniques et financiers des acteurs institutionnels qui se sont engagés sur des lignes précises.

Pour une mise en œuvre efficace desdits plans d’actions, chaque filière a mis en place une équipe de suivi composée des représentants des organisations à caractère interprofessionnel. Chacune de ces équipes a pour mandat de finaliser le plan d’actions de la mise en place de l’Organisation Interprofessionnelle de la filière concernée, de faire le suivi régulier de la mise en œuvre du plan d’action adopté et de  rendre compte mensuellement aux partenaires (MINADER/PADFAII).

Pour arriver à l’atteinte de cet objectif, les participants dès le premier jour de l’atelier, ont été édifiés entre autres sur les orientations gouvernementales en matière de structuration des acteurs et le cadre juridique des organisations interprofessionnelles.

« La volonté du Cameroun de devenir un pays émergent à l’horizon 2035, passe par le développement des activités de production, de transformation et de distribution de nos différents produits agricoles et pastoraux, qui constituent de véritables gisements d’emplois et de richesses pour nos populations. En effet, l’essor de chacune de ces filières devra permettre, non seulement de renforcer et de préserver la sécurité alimentaire nationale, mais aussi et surtout d’accroitre les revenus des différents acteurs intervenant dans les différents maillons de leurs chaines de valeur respectives, et pour certaines d’entre ces filières comme le riz, de contribuer à équilibrer la balance commerciale de notre pays » dixit la Madame la Secrétaire Générale du MINADER.

Des propos qui ont été illustrés par des chiffres dans la filière riz. On retient que le riz est la deuxième céréale la plus consommée au Cameroun. Sa production nationale est estimée à environ 350 000 tonnes, pour une demande annuelle avoisinant 700 000 tonnes ; soit un déficit de près de 350 000 tonnes par an. Bien que sur une courbe ascendante. Cette production nationale du riz peine encore à satisfaire les besoins intérieurs, et le Cameroun doit recourir régulièrement aux importations pour combler le déficit qui pèse à lui seul environ à 5,4% des dépenses d’importation du pays.

Pour pallier à ce déficit, les objectifs de production fixés par la Stratégie de Développement du Secteur Rural/Plan National d’Investissement Agricole (SDSR/PNIA 22020-2030) sont de 450 000 tonnes en 2025 et 750 000 tonnes en 2030 avec un accroissement de rendement à l’hectare devant atteindre 5 Tonnes par hectares en 2025 à 6 Tonnes par hectare en 2030. Ainsi, la dépendance de la consommation nationale du riz vis à vis des importations qui s’élevait à 36% en 2020 devrait chuter en 2025 à 20% et à 5% en 2030.

Afin d’atteindre les objectifs ainsi fixés par le gouvernement, et répondre aux préoccupations susmentionnées des acteurs de la filière, il s’avère nécessaire et urgent que les différentes parties prenantes, se concertent et échangent sur les principales problématiques qui entravent le développement de la filière riz au Cameroun.

L’atelier a permis de fixer les bases d’une mutualisation des ressources de toutes natures, visant à accompagner les acteurs, dans la création d’une interprofession représentative, forte, dynamique et à même de répondre tant aux attentes de ses membres qu’aux aspirations gouvernementales pour les filières riz et oignons.

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