Écouler leur production n’est pas la moindre des difficultés exprimées par les producteurs qu’accompagne le PADFA II. Le riz, en particulier, est l’objet de beaucoup d’appréhensions : des coopératives se plaignent effectivement de la mévente de leur récolte, pour des raisons diverses, en particulier ceux de la Vallée du Logone dans l’antenne de Maroua.
À ce sujet, la Coordonnatrice nationale, consciente du problème, rassure : le Projet a des solutions : «Nous avons opté pour l’approche contrat-vente, dans laquelle à travers les plans d’affaires, nous encourageons les coopératives à vendre en quelque sorte avant de produire ».
L’idée est simple : il s’agit de prospecter au préalable le marché pour le produit. Ainsi, quand les coopératives se projettent en matière de production, elles auront déjà un débouché, et vont produire conséquemment à cette demande identifiée.
Cependant, Mme Hélène Marigoh va au-delà, en évoquant tout le travail du PADFA II en amont : «Nous insistons sur la qualité du produit lui-même à mettre sur le marché. C’est pourquoi l’accompagnement du PADFA met l’accent sur la fourniture des intrants sélectionnés, et la formation sur les itinéraires techniques pour de bons rendements en qualité et en tonnage. Notre préoccupation est le respect des normes, pour que la production de nos coopératives soit compétitive sur le marché. C’est même pourquoi nous avons un grand engagement fort sur les techniques post-récolte, avec la construction et la mise à jour des infrastructures de stockage de conservation et de transformation équipées en conséquence ».
L’autre aspect de l’accompagnement du PADFA II aux OP est le volet structuration des producteurs, avec en filigrane l’idée que « mieux on est organisé, mieux on peut faire face et mieux vendre », selon les mots même de la CN. L’initiative du Projet à ce sujet est de mettre en relation entre-eux les producteurs sur un plan horizontal, et de les connecter sur un plan vertical avec les différents acteurs des filières pour mieux maîtriser le marché .
