BAKARI AHMADOU, TIGNERE (Meskine)

« Depuis la création de notre coopérative la  CoopCa Tignere en 2017, nous avons  toujours été  empêtrés dans la difficulté d’obtenir un financement pour développer nos activités. C’est dire que nous travaillons comme on pouvait, avec des résultats plus que mitigés. En réalité, produire de l’oignon était certes la raison d’être de notre coopérative, puisque de toute façon il s’agit de la seule culture de rente traditionnelle de notre zone.

Mais dès que le PADFA II est venu, nous avons été soulagés à ce sujet. Le Projet nous a octroyé 16 millions, pour le cofinancement de notre plan  d’affaire cofinancé, pour lequel nous avons donné le reste prévu.

Le résultat pratique ne s’est pas fait attendre : les gens qui ne pouvaient même pas cultiver sur 1 quart en arrivent aujourd’hui à nettement plus. La coopérative elle-même en est maintenant à 18 quarts, c’est-à-dire environ 4 hectares pour notre champ communautaire, très loin du petit hectare d’il y a quelques années ».

« La coopérative a pu alors engranger beaucoup d’argent, avec cette extension de nos exploitations. Maintenant nous en  sommes à presque 30 millions de revenus collectifs, alors qu’auparavant on tenait à peine le coup, financièrement ».

« Personnellement, le PADFA II m’a fait évoluer dans ma vie de producteur. Avant son arrivée dans notre village je ne m’y connaissais vraiment pas très bien dans la culture des oignons, et en réalité je faisais n’importe quoi au champ. Mais en tant que membre de la coopérative, le Projet nous a donné tellement de de formations sur les bonnes pratiques que  je me considère maintenant comme un expert de l’oignon. Les gens me surnomment même “le délégué de l’agriculture” pour cette expertise reconnue par tous ici à Meskine »

« En termes de réalisations personnelles, j’ai surtout réussi à régler définitivement le problème de la scolarisation de mes enfants. C’était très dur à l’époque. Aujourd’hui il y en a même qui sont à l’université, et à l’échelle de la contrée je n’en suis pas peu fier ».

« Pour le  reste je suis désormais à l’aise. Entre autres , avant je n’avais qu’ une bicyclette, aujourd’hui j’ai une moto.  Je dormais dans une petite case, aujourd’hui j’ai une concession bien bâtie : ma vie  a vraiment changé »

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