Avec l’introduction, en partenariat avec l’IRAD, des variétés Nerica, les coopératives accompagnées par le PADFA II ont considérablement amélioré la productivité de leurs exploitations de riz.
En réalité, la plupart venaient de loin. Mvomkeu Martin, de Bandounga (Ouest/: « Avant, nous utilisions la qualité se riz que nos patents cultivaient ; c’était uniquement pour notre consommation, et on en gardait toujours un peu comme semence pour la saison suivante. Franchement, les récoltes n’étaient pas terribles ».
Abok Peter, d’Obang (Nord-Ouest) : « Auparavant, avec l’ancienne variété je ne récoltais 7-8 sacs après avoir travaillé dur. Ce n’était pas très encourageant ».
Tout a cependant drastiquement changé avec les semences améliorées fournies par le PADFA II : « Le Projet nous a apporté une nouvelle variété qui est le L36, un long grain. Il est très bon quand il est décortiqué en machine, et les clients l’apprécient beaucoup. Mais surtout, il est formidable parce qu’il donne beaucoup : sur la même superficie où j’avais moins de 10 sacs, j’obtiens 26-27 sacs aujourd’hui. Souore Ange Florence (Kismatari, Nord) : « Le Nerica L36 est très rentable. C’est un riz de bas-fond qui nécessite certes beaucoup d’eau. Maisi on le cultive avec suffisamment d’engrais, d’urée, avec un bon suivi on a facilement 4-5 tonnes à l’hectare ». Mbatkam (Bassamba, Ouest) : « Ici chez nous, aujourd’hui, sur un demi-hectare qui nous donnait moins de 10 sacs avant, maintenant on peut même arriver à 15 ou 20 sacs si on n’a pas d’autres difficultés.
Ce boost de la production de riz grâce aux semences améliorées du Projet a littéralement changé non seulement les rendements des exploitations des coopératives, mais surtout a eu un impact positif plus général sur les communautés locales, à l’exemple notable d’Obang (Nord-Ouest) : « Je connais beaucoup de jeunes qui étaient surtout creuseurs de sable ; certains avaient même quitté le village pour aller se chercher en ville. Aujourd’hui ils sont tous revenus pour cultiver le riz, parce que, franchement avec les variétés à haut rendement que nous avons reçues du PADFA II, ça rapporte maintenant beaucoup d’argent. Au niveau de notre communauté, tout le monde est en bonne santé et à de quoi manger ».