Selon le chef du Projet INBARles potentialités qu’offre le bambou favorisent son adoption par les populations du Nord, particulièrement les membres des coopératives du giron du PADFA II.

Lors du démarrage de l’atelier de formation de Pitoa, Kfuwath Belmond n’a pas manqué une fois de plus de dérouler à l’envi les multiples « vertus » du bambou,  généralement ignorées dans ce Septentrion où la plante ne fait guère partie du paysage aussi bien géographique que socio-économique. C’est ainsi que , devant des participants subjugués à  juste titre, il ne s’est pas privé de d’abord rappeler ce en quoi l’on peut considérer le bambou comme une «plante à tout faire », littéralement miraculeuse.

En des termes fort simples, il a ainsi parlé d’écologie  pour dire à son auditoire que le bambou est tout bénéfices pour  l’environnement global. N’étant pas un arbre,  a-t-il dit, son exploitation n’a rien  à voir avec la déforestation tant décriée. Au contraire,  il a une capacité d’absorption très élevée du carbone. Du point de vue de l’agriculture, puisqu’il est facile à planter n’importe,  il contribue même à restaurer les sols dégradés par l’action humaine.

Puis,  il a été question de son intérêt économique. Comme culture pérenne,  le bambou est une alternative de subsistance avantageuse pour les petits agriculteurs.

Ensuite il en est venu à dérouler ses multiples usages possibles, qui vont de l’alimentation humaine (au grand étonnement des participants) et animale,  à la construction de dispositifs de toutes sortes, en passant par la bioénergie, sans oublier comme matériau d’œuvre pour la fabrication des objets divers, aussi bien décoratifs que domestiques à  la place du bois.

Mais ce qui aura le plus visiblement retenu l’attention des populations et des agriculteurs de Pitoa et de Tchontchi,  c’est lorsque le responsable de INBAR en est arrivé à leur présenter les avantages particuliers pour eux, producteurs d’oignons,  de l’adoption du bambou. Et c’est là qu’il leur a listé nombre de possibilités.

Par exemple les haies vives  de  bambou comme coupe-vent pour lutter contre l’érosion éolienne, bien présente dans la région.

Et surtout, clou de sa présentation, le bambou comme matériau providentiel dans la réduction de leurs pertes après récoltes.

C’est ici que M. Kfuwath a  mis l’accent sur la construction des étagères et des claies en bambou pour la conservation de l’oignons, objet de l’atelier qui allait suivre. Il a martelé les maîtres mots : le bambou est un matériau facile à obtenir, 4 ans après plantation, et en tant que ressource pérenne il ne coûte pratiquement rien sur le moyen et long terme. Contrairement au bois, qui est rare et donc très cher dans le Nord.

Vu l’enthousiasme avec lequel les participants à  l’atelier de Pitoa ont suivi la formation sur la fabrication des dispositifs de stockage en bambou après cette introduction,  on peut dire que dès le départ INBAR a prêché d’emblée à des convaincus !

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