Parmi les  coopératives du giron du PADFA II qui peuvent se targuer d’être sur de bons rails,  celle des producteurs semenciers riz de Kismatari (Benoue, Nord) en fait bel et bien partie. De l’aveu de ses dirigeants,  l’une des preuves en est l’augmentation sensible du nombre de membres : de 91 à  la fin du PADFA I à 119 aujourd’hui.  Idem pour les superficies cultivées,  qui sont parties de 80 ha à l’époque pour atteinte maintenant 120 hectares, dont 20 consacrés au nerica 3 et 100 au l 36.

On pourrait en dire autant de la production : le magasin de Kalsendi était jusqu’à tout récemment plein comme un œuf d’une production de 91 tonnes de semences,  dont une grande partie vient d’être acquise par une quinzaine de coopératives rizicoles. Daniel Djoctonou Palgam, SG du groupe, dévoile l’ambition des siens :  «Pour la campagne agricole qui vient, nous visons pas moins de 140 tonnes, toutes variétés confondues. Et on va y arriver ! »

Si ces semenciers désormais reconnus comme une référence au niveau tant régional que national pour la qualité de ses semences , ils évoquent cependant une difficulté récurrente. Damna Albert,  PCA : « Nous avons toujours le problème d’écoulement de notre production à des clients importants. Ayant soumissionné récemment pour un marché en bonne et due forme avec une Ong internationale, mais bizarrement nous avons été contourné au profit d’un semencier inconnu ». D’où cette doléance au PADFA II : «Nous sollicitons plus que jamais l’appui stratégique du Projet pour une connexion avec les grands partenaires. Dans les plans d’action des coopératives il y est bien sûr prévu l’achat des semences chez nous,  mais ça ne suffit pas. Imaginez qu’un grand bailleur  nous commande 300 t de semences à la fois : c’est possible ! ».

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