Sadou Souleymanou, le président de la Société coopérative des producteurs d’oignon de l’arrondissement de Pitoa, trouve le nom de son groupe trop long à prononcer. Aussi s’arrête t-il, lui , à Riskou Djarne, en fulfulde local. Pour autant, il n’est pas peu fier de son groupe.
En particulier, il insiste sur le fait que sa coopérative n’a pas attendu le PADFA II pour réaliser certaines choses, à l’instar d’un hangar et d’un magasin annexe construits sur fonds propres, ce dernier également équipé en étagères de la même manière.
La bonne volonté et l’ardeur des membres au travail sont donc au rendez-vous. Ce qui n’empêche pas le président de Riskou Djarne d’attendre beaucoup du PADFA II, en ses propres termes imagés: « PADFA II est notre mère, et le Minader notre père. C’est pourquoi nous espérons avec confiance un autre magasin : nos installations actuelles se sont avérées trop exiguës pour notre production. »
Il n’oublie pas des équipements pour la transformation de l’oignon, leur nouvelle ambition : «Nous avons la ferme intention de nous lancer dans la production de la poudre d’oignon, parce qu’il y en a une demande forte. On pourra alors récupérer les bulbes touchées sans plus les jeter, comme on est obligés de le faire jusqu’à présent. ».
Autre difficulté majeure : les intrants : «l’an dernier, on achetait encore l’engrais à 17-18 000 FCFA le sac, nous en sommes aujourd’hui à 35 000. Sans l’aide du PADFA II, on peut craindre un net recul de notre production. Faute d’ engrais, pas sûr que l’on atteigne même les 5000 t cette saison, contre les 8000 qu’on a faits à la dernière ».