RIZ DE YAGOUA, SI MAL COMMERCIALISÉ 

M. Ahmadou Wadiri, Directeur général de la coopérative TPA LOGONE RIZ, maîtrise  bien son affaire quand il s’exprime sur la problématique de la production et de la commercialisation du riz local dans le Mayo-Danay.

Selon lui, dire que le riz se vend mal n’est pas tout à fait exact, tant que l’on ne précise pas duquel on parle.

Par exemple,  le riz paddy, c’est-à-dire le riz qui sort directement du champ, est mal vendu pour plusieurs raisons entre autres : la crise russo-ukrainienne qui a fait augmenter le coût des intrants à l’instar des engrais et partant les coûts de production. Pour pouvoir vendre à profits, les producteurs sont obligés de proposer un prix hors de portée des commerçants: les stocks s’accumulent dans les magasins.

Exemple aussi du riz blanchi, dont la qualité souvent approximative ne le rend pas assez attractif pour les consommateurs, en comparaison avec le riz importé. En cause: 

le manque de bonnes unités de transformation   En effet, les producteurs font enccore trop recours aux petits équipements, notamment les décortiqueuses artisanales,  qui ne permettent pas de produire un riz blanc de bonne qualité. 

Pour améliorer cette solution, l’homme de terrain propose de mettre en place des unités de transformation modernes et performantes de différentes échelles pour satisfaire la demande locale et nationale. Son argument majeur: si le produit fini est de meilleure qualité, les consommateurs vont le solliciter et cela pourra réduire les importations. Pour lui, le maillon transformation regorge également de nombreuses opportunités d’emplois dans les bassins de production. 

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