Mme Balkissou Hamadou, trésorière et point focalegenre de la coopérative rizicole Barka Lesdi de Ouro-Djoukoudje (arrondissement de Lagdo, dans le Nord), se bat pour l’émancipation des femmes dans sa région.
Dans un contexte culturel où la femme est souvent reléguée au second plan, elle s’efforce de faire entendre leur voix et de faire évoluer les mentalités.
“Ce combat mérite d’être mené, quand on connaît les difficultés que rencontrent les femmes dans leSeptentrion du Cameroun. Ici, la culture traditionnelle impose des limites à leur épanouissement, les privantnotamment de d’accès à l’éducation, à la propriété foncière et à l’autonomie financière. Au sein même de notre coopérative Barka Lesdi, les hommes se sententencore souvent supérieurs, et les membres femmes peinent à se faire entendre”, explique t-elle.
Malgré ces obstacles, Mme Hamadou note une évolution positive. Grâce à son activisme, la coopérative compte aujourd’hui 17 femmes sur 34 membres, et elles sont bien représentées au niveau administratif. Un signe encourageant qui montre que les femmes prennent de plus en plus leur place dans la société locale.
“L’un de mes défis majeurs réside dans l’éducation des hommes, pour qu’ils comprennent les avantages l’égalité des genres. Il est important de les sensibiliser à ce que qu’une femme autonome n’est pas une menace, mais plutôt un atout pour la famille et la société”, ajoute t-elle.
À cet effet, Mme Balkissou souhaite l’organisation , par le PADFA II, de formations sur l’égalité genre, non seulement à l’intention des hommes, mais aussi des femmes.
