Un projet de 5,5 milliards de F sera développé sur une période de six ans, au bénéfice des jeunes de 18 à 35 ans.

Gibrile KENFACK TSABDO

La gestion des dérèglements du climat dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord et du Nord-Ouest préoccupe les pouvoirs publics et le Fonds international de développement agricole (FIDA). Le ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable (MINEPDED) développe justement un nouveau projet pour autonomiser les populations de ces zones. Le projet présenté du 4 au 6 mai dernier à Yaoundé, a pour nom : « Accroître la résilience des communautés locales au changement climatique grâce à l’entrepreneuriat des jeunes et à la gestion intégrée des ressources naturelles au Cameroun (ACREGIR) ». L’objectif est de développer des moyens de subsistance résilients au profit des communautés vulnérables au changement climatique et confrontées à l’augmentation de la température et aux évènements climatiques extrêmes (sécheresses, vents violents, inondations…).

D’après la fiche technique du projet, il cible 8800 ménages ruraux, soit près de 52 800 personnes vivant aux alentours des trois parcs nationaux de Waza (Extrême-Nord), de la Bénoué (Nord) et de Kimbi-Fungom (Nord-Ouest). Environ 2300 jeunes éco-entrepreneurs bénéficieront de soutiens, dont 50% de femmes, dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage, de l’aquaculture et de l’environnement. Le projet ACREGIR vise en outre des organisations paysannes, des coopératives, des institutions financières partenaires, des petits entrepreneurs ruraux, des femmes et des jeunes ruraux âgés de 18 à 35 ans et des membres de populations autochtones.

D’une durée de six ans, le projet bénéficie d’une subvention du Fonds pour l’adaptation au changement climatique accordée le 23 septembre 2020 à l’Etat du Cameroun, dans le cadre de la mise en œuvre de sa stratégie climat. L’enveloppe est de 9,9 millions de dollars, soit 5,5 milliards de F. Il est exécuté avec le partenariat technique du FIDA, opérant en qualité d’agence accréditée pour les financements climat. La démarche de l’organisme spécialisé des Nations unies vise à investir dans les populations rurales, en les dotant des moyens de réduire la pauvreté, d’accroître la sécurité alimentaire, d’améliorer la nutrition et de renforcer leur capacité d’adaptation aux aléas climatiques.

www.cameroonbusinesstoday.com, N°259 – Du mercredi 11 au mardi 17 mai 2022

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