L’institut de la Recherche Agronomique pour le Développement a une relation particulièrement
fructueuse avec le PADFA II dans l’Extrême-Nord. En ce qui concerne la filière oignon, dont la région
est la zone de prédilection au Cameroun, la collaboration de la station IRAD de Maroua abat un
travail remarquable.
Il est question pour les chercheurs de mettre à la disposition des coopératives accompagnées par le
Projet, des semences améliorées et une expertise dans les itinéraires techniques de cette culture.
Le processus est bien huilé, selon le Dr Sally BOUROU, Chef de l’antenne IRAD de Maroua : « Nous
sollicitons d’abord du PADFA II des semences de base, c’est- à-dire celles obtenues par la recherche ;
pour l’oignon elles se présentent sous forme de graine, mises en culture dans nos stations et
produites en bulbes-mères, conservées pour servir elles-mêmes à sortir en quantité les graines-
semences pour la saison qui suit, dès que l’on en a en disponibilité suffisante à distribuer aux
coopératives ».
La collaboration avec le PADFA II ne s’arrête pas là. L’IRAD n’étant pas équipé pour accueillir des
tonnes de semences bulbes, le Projet a mis en place un dispositif de conservation comme un magasin
dédié à Meskine. Les chercheurs y stockent les bulbes, et les trient en permanence pour éviter des
pourritures. «C’est à l’issue de ce tri, dit le Dr BOUROU, et à une date optimale de mise en culture,
que nous mettons effectivement ces bulbes en champ pour obtenir des semences graines ». Entre
autres appuis , le PADFA II a également fourni des formations, et des dispositifs pour l’irrigation des
parcelles.
S’agissant des résultats chiffrés, ils sont éloquents : «L’année dernière nous avons reçu 2 kg de
graines pré-base du PADFA II, que nous avons cultivées, pour produire 4 t de semences bulbes
actuellement conservées : elles seront mises en culture cette saison, et on peut espérer en obtenir 24
kg de semences graines ».
Quelle est la réaction des groupes de producteurs d’oignons de l’Extrême-Nord à cette intervention
du Projet à travers l’IRAD ? «Il y a un réel enthousiasme ! L’oignon étant une culture phare ici, se faire
accompagner par un institut de recherche et par le Minader ne peut qu’être bien vu par les
populations, qui ont adopté sans aucune réticence les semences et les itinéraires techniques, ce qui a
un impact indéniablement positif sur leur productivité !».

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