Le département du Ndé a, relativement au PADFA II, l’avantage d’être le seul dans lequel intervient le Projet à l’Ouest, avec l’accompagnement des coopératives et GICs des arrondissements de Tonga, Bassamba et Bangounga. Témoin privilégié du déploiement du PADFA II sur le terrain, le Délégué du Minader, ne manque pas de mots pour dire son appréciation : «Je suis arrivé ici l’année dernière, et immédiatement j’ai été bluffé par un seul projet très actif sur le terrain à savoir le PADFA, et son engagement rehausser en particulier la production du riz. Surtout quand j’ai découvert qu’il a réussi à incorporer dans son portefeuille 25 coopératives et OP, sans compter les 3 qu’il suivait dans la phase l ».
M. TCHOUCHUI BESSONG n’a pas résisté à la tentation de comparer le PADFA à d’autres structures : « J’ai la chance de travailler avec d’autres projets ; ce qui m’a marqué avec le PADFA II est sa particularité de pouvoir permettre aux organisations de producteurs de se prendre en charge, notamment en matière de passation des marchés : une innovation qui n’existe pas ailleurs. En fait, je vois que le PADFA II ne travaille pas seulement avec des OP, mais avec de futures entreprises. Et c’est bien dans l’esprit du gouvernement : faire en sorte que les OP deviennent des entreprises plus tard ».
Cependant, le Délégué départemental, en tant que boss de l’Agriculture et du développement rural dans le Ndé, souhaite une plus grande synergie entre le PADFA II et son administration : «Nous souhaitons énormément que le Projet associe plus les encadreurs de base ; il est vrai qu’il a déjà ses agents d’appui sur le terrain, mais il gagnerait à associer par exemple les Délégué départemental et d’arrondissement dans certaines de ses missions ».
Quant à savoir s’il est optimiste sur l’évolution de la production du riz et de l’oignon dans le Ndé grâce au PADFA II, le Délégué départemental est formel : «N’eut été sa superficie, je suis sûr qu’à terme le Ndé surpasserait même le Noun ! En particulier avec l’appui du Projet en semences certifiées ; jusqu’à récemment on parlait du ‘riz de Tonga’, qui n’était qu’un riz artisanal, mais le PADFA a réussi à introduire des variétés améliorées les plus prisées dans le monde. Ceci pourra permettre au Ndé de gagner un poids considérable dans la production nationale. Lorsque que tout sera mis en place, notre département se vantera dans l’avenir d’être parmi ceux qui auront eu la chance de voir passer le Minader, à travers le PADFA II ! ».